Prisonnière-s


d’après la pièce Angeleta et autres textes
de l’auteur Jordi Pere Cerdà

avec :
Béne Carrat, Guille Vidal-Ribas,
Neus Vila Pons
, Sébastien Chatron et Sarah Bernardy

adaptation et mise en scène Neus Vila Pons
dramaturgie et musique Sébastien Chatron
scénographie et costumes Sarah Bernardy
chorégraphie Lali Ayguadé
collaboration artistique Cédric Chayrouse


THÉÂTRE
DANSE CONTEMPORAINE
MUSIQUE EN DIRECT

adaptation et mise en scène Neus Vila Pons
Trois comédiens-danseurs, un musicien
6 personnes en tournée
> Durée : 1h10

TOUT PUBLIC > à partir de 13 ans
SCOLAIRES : quatrième – terminale


Prisonnière-s

SPECTACLE PLURIDISCIPLINAIRE À PARTIR DE L’ŒUVRE
DE JORDI PERE CERDÀ

«Qu’est-ce qu’une femme ?
L’énoncé même du problème me suggère
aussitôt une première réponse.
Il est significatif que je le pose (…)
Si je veux me définir, je suis obligée d’abord de déclarer :
“ je suis une femme”.
Cette vérité constitue le fond sur lequel
s’élèvera toute autre affirmation.»

Simone de Beauvoir
Le Deuxième Sexe

«Je suis des Pyrénées catalanes, cette région montagneuse à cheval sur deux pays.

J’y ai rencontré Jordi Pere Cerdà. C’est un écrivain français d’expression catalane, un humaniste avec une capacité à tendre à l’universel tout en étant profondément ancré dans un territoire.

J’ai côtoyé cette forte personnalité pendant plus de dix ans. Nous avons créé des liens de travail très forts. J’ai mis en scène plusieurs de ses pièces, au point que c’est presque devenu une des missions de la compagnie que de porter sa parole, notamment en la traduisant pour la faire connaître au public français.

J’ai ainsi découvert Angeleta, écrite en 1952. Cette pièce traite à sa manière de la condition des femmes – dans un milieu rural -, des contraintes qu’elles subissent du simple fait de leur genre.

Il était néanmoins ardu de la présenter telle quelle aujourd’hui, de toucher les nouveaux publics avec cette langue imagée et rugueuse, ces situations ancrées dans une vraie ruralité.

Afin de rendre le message de Jordi Pere Cerdà plus sensible et contemporain pour les nouveaux publics, nous avons alors choisi de construire un spectacle contemporain et pluridisciplinaire, convoquant la danse et la musique acousmatique.

Nous avons décidé de bâtir notre projet à la manière d’un palimpseste – comme ces parchemins qu’on grattait pour réécrire par-dessus tout en conservant les traces. Le travail s’est d’abord appuyé sur la pièce Angeleta, et la confrontation au plateau l’a peu à peu élaguée, détournée vers la danse, la musique contemporaine et l’abstraction d’une figure féminine symbolique.

En effet, en travaillant sur ce projet, en feuilletant les statistiques, je me suis aperçue, moi qui n’étais pas féministe, que la liberté des femmes n’était pas du tout un fait acquis, que l’égalité des droits reste encore à conquérir.

Mai 68, la libération sexuelle, la contraception et la liberté de disposer de son corps… Toutes ces révolutions n’ont pas suffi à changer les rapports d’inégalités dans la vie privée,  dans le travail et dans l’espace public.

L’idée s’est imposée petit à petit d’évoquer aussi cela à partir de la pièce d’origine, de traiter de la condition des femmes en général, des violences subies, du harcèlement, deux ans avant l’irruption de l’affaire Weinstein et du « #metoo ».

Pour autant, il ne s’agit pas de prosélytisme : nous présentons un objet artistique qui transcende les thèmes abordés et présente, grâce au théâtre, à la musique et à la danse entremêlés une figure féminine singulière, sous toutes ses facettes.

Avec Prisonnière-s, je veux parler de l’aliénation des individus, et tout particulièrement des femmes, de leurs luttes, de ce combat qu’elles doivent mener pour conquérir l’autonomie et la liberté dans un monde qui les oppresse. Mais je veux surtout toucher le public, le faire réfléchir, lui faire ressentir les émotions face à cette singularité qu’est la condition de femme.»

Neus Vila Pons



Prisonnière-s

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