spectacle poétique en hommage à Jordi Pere Cerdà
avec Neus Vila Pons
mise en scène Cédric Chayrouse
musique acousmatique Sébastien Chatron
vidéo temps réel François Grandjacques
POÉSIE
MUSIQUE EN DIRECT
VIDÉO TEMPS RÉEL
mise en scène Cédric Chayrouse
une comédienne, un musicien, un vidéaste
4 personnes en tournée
> Durée 50 min
TOUT PUBLIC > à partir de 11 ans
L’Ocell cerdà
SPECTACLE POÉTIQUE AUTOUR DE L’ŒUVRE
DE JORDI PERE CERDÀ
Avec ce spectacle nous avons souhaité plonger dans l’univers de Jordi Père Cerdà en y apportant notre grain de sable. Parler de l’homme qu’on admire tant et que finalement peu de gens connaissent.
Selon Jordi Pere Cerdà faire de la poésie c’est rentrer dans une nouvelle dimension, inconnue et profonde, sans attaches sociales. La Cerdagne est pour lui une immense source de création.
L’Oiseau Cerdan se nourrit de cette nature sauvage et la transforme en oeuvre poétique. Un oiseau qui grâce à ces chants ébranle des frontières pour construire un seul et unique territoire, la Cerdagne. Ce travail est une métaphore de la métamorphose de l’auteur et de son ouvre en territoire.
Guidés par l’oeuvre de Jordi Pere Cerdà nous vous invitons à un spectacle mélange de poésie, musique et vidéo : une expérience sensorielle. Se laisser faire, se laisser emporter par le sifflement du vent, par l’ombre complice.
Cantilène pour un poète
Fait de poèmes « L’Ocell cerdà – l’Oiseau cerdan » est en soi un vaste poème où se tissent en puissance évocation de la montagne, de sa rudesse et de ses charmes, les mots, les images et les sons. La comédienne, Neus Vila, qui dit les poèmes, le plus souvent dans la langue rocailleuse de la Cerdagne, de temps en temps dans la souplesse atténué du français, est au cœur. La profusion des images, immense enveloppement d’un horizon sans limites, leur fusion, le choc du ciel aux couleurs d’azur ou de feu, les cascades de roches, le jaillissement des plantes et des fleurs, est envoyé en symbiose active avec le rythme de son jeu. La musique, elle aussi diffusée en direct, s’associe à ce rythme, s’y mêle en contrepoint : se taisant pour laisser la place au texte elle atteint dans les intermèdes et dans le final, un «climax explosif».
Deux oiseaux, deux rapaces, le faucon et le grand-duc, guident cet itinéraire où la nature apparait tantôt telle qu’elle, tantôt abstraite. Les oiseaux ne figurent pas sur les images, nous dit le metteur en scène, Cédric Chayrouse, ils ne sont présents que dans la voix de la comédienne. Les échanges avec l’auteur ont aidé à donner sens à la composition : à l’origine l’appel, un appel inconnu, ouvrant un chemin pour la fuite. Le poète que son corps abandonne va partir pour l’ailleurs. La fuite de couleurs s’y mêle, la musique est plus allégée. Ce cheminement est un symbole sont les poèmes portent le sens, il est l’élévation du poète ancré dans le réel.
L’accord profond entre les quatre interprètes : Neus Vila, la comédienne, Cédric Chayrouse, le metteur en scène, François Granjacques qui a filmé les images sur place au mois d’août, Sébastien Chatron qui a composé en mêlant musique acousmatique et flûte, alliant sont du réel et matériel abstrait, leur écoute l’un pour l’autre, leur entente profonde et leur amour pour Antoine Cayrol, la volonté farouche de «rester d’accord avec lui, avec les images qu’il donnait dans sa langue», ont produit ce joyau, messe profane pour un envol vers l’infini».
Yvette Lucas (Le travailleur catalan, mai 2012)
L’Ocell cerdà
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